juillet 18, 2024
Conduire sous la pluie : les bons réflexes de conduite
La conduite en temps de pluie est forcément plus risquée que sur un sol sec. La route est glissante, la visibilité est réduite, et il faut redoubler de prudence pour anticiper les manœuvres des autres véhicules. Conduire sous la pluie implique donc d’aiguiser son attention, tout en restant beaucoup plus souple sur les commandes.
Pour assurer votre sécurité, vous devez d’abord vérifier que votre voiture ou votre deux-roues est en bon état et investir dans des équipements auto adaptés. Ensuite, il est nécessaire d’appliquer les bons gestes, notamment adapter votre vitesse et augmenter la distance de sécurité avec les autres véhicules. Ce guide vous dit tout ce qu’il faut savoir pour rouler sous la pluie en toute sécurité.
Conduire sous la pluie : les bons réflexes de conduite
S’assurer une bonne visibilité
La baisse de la visibilité est l’une des conséquences de la pluie. Il est donc fortement conseillé de bien vérifier que les ampoules de vos phares fonctionnent et d’allumer vos feux, même en plein jour, en fonction de l’intensité des précipitations :
- Utilisez les feux de position pour une pluie légère.
- Allumez les feux de position et antibrouillards pour une pluie soutenue.
- Utilisez les feux de croisement et antibrouillards pour une pluie diluvienne
Par ailleurs, la pluie crée une humidité et une différence de température intérieure/extérieure propice à la formation de buée. Cette dernière recouvre toutes vos vitres et vous empêche de voir correctement à travers le pare-brise. Dans ce cas, inutile de vous agiter avec un chiffon pour essuyer la condensation, car elle se redéposera aussitôt, mais ayez les bons réflexes :
- Maîtrisez correctement vos commandes de chauffage et de climatisation pour arriver à stabiliser l’air dans l’habitacle. N’utilisez pas non plus la commande de recyclage de l’air intérieur : il vous faut de l’air frais extérieur pour contrer la buée.
- Si cela ne suffit pas, ou prend trop de temps, ouvrez légèrement vos fenêtres afin de renouveler l’air intérieur.
- Si, malgré tous vos efforts, vous n’arrivez pas à vous débarrasser de la buée, il est possible qu’un élément de la voiture soit gorgé d’humidité. C’est souvent le cas d’anciens tapis de sol qui méritent d’être changés.
Adapter sa vitesse par temps de pluie
Il est essentiel de respecter l’abaissement des limitations de vitesse sous la pluie. En effet, la distance de freinage sous la pluie est bien plus importante que par temps sec, et un freinage trop brusque peut rapidement être source d’accident.
Voici les limitations de vitesse autorisées par temps de pluie (hors vitesses maximales imposées aux personnes ayant le permis depuis moins de 3 ans)(1) :
- Section de route à 2 voies ou plus affectées au même sens : 80 km/h au lieu de 90 km/h (temps sec).
- Route à 2 chaussées séparées par un terre-plein central : 100 km/h au lieu de 110 km/h (temps sec).
- Autoroute : 110 km/h au lieu de 130 km/h (temps sec).
En agglomération (50 km/h) et sur une route hors agglomération à double sens (80 km/h), la vitesse par temps de pluie est la même que par beau temps. Vous devez néanmoins adapter votre allure selon la situation et les conditions climatiques.
La vitesse sur autoroute sous la pluie est la seule à être indiquée par des panneaux de signalisation. Pour les autres voies de circulation, c’est le Code de la route qui s’applique.
Augmenter la distance de freinage par temps de pluie
La distance de freinage qui doit être laissée entre chaque véhicule en circulation sur le même axe et dans le même sens permet de faire face à un freinage brusque de la personne qui vous précède. Cette distance de sécurité se calcule en fonction de votre vitesse :
- Prenez le chiffre des dizaines de la vitesse à laquelle vous roulez : si vous roulez à 80 km/h, c’est le 8.
- Multipliez ce chiffre par 6 : 6 × 8 = 48.
- Vous devez donc respecter une distance minimale de 48 m avec le véhicule devant vous.
La distance de freinage par temps de pluie doit être multipliée par 1,5 par rapport à la distance par temps sec. Dans notre exemple, la distance de freinage sous la pluie à respecter est donc de 72 m (1,5 × 48).
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Gérer l’aquaplaning
L’aquaplaning, aussi appelé aquaplanage, résulte d’une perte d’adhérence d’une ou plusieurs roues sur la chaussée. Cela se produit lorsque de l’eau empêche le contact du pneu avec la route.
Il a généralement lieu lorsqu’un véhicule roule sur une grosse flaque d’eau (souvent un nid-de-poule). Des pneus usés ou sous-gonflés peuvent aussi être à l’origine d’un aquaplaning. En outre, plus la vitesse est élevée, plus le dérapage sera intense et dangereux.
Si vous roulez souvent sous la pluie, vous devez donc apprendre à réagir correctement en cas d’aquaplanage :
- Dès que vous sentez une perte d’adhérence, ne touchez plus à aucune pédale : ne freinez surtout pas, car vous risqueriez de partir en tête-à-queue, et n’accélérez pas au risque de rallonger la glissade. De même, ne débrayez pas afin de conserver le bénéfice et la souplesse du frein moteur.
- Évidemment, ne mettez pas un coup de volant, vous pourriez quitter la route.
- Sachez garder votre sang-froid et, au bout d’une seconde ou deux, vous sentirez vos roues retrouver de l’adhérence au sol.
- En moto, la situation peut être plus périlleuse, mais les consignes restent les mêmes. Tenez fermement votre guidon pour garder la moto dans l’axe de la route, et redressez-vous sur la selle pour mieux maîtriser la perte de vitesse.